Longer le littoral, les galets caressés par
Longer le littoral, les galets caressés par l'écume, les rochers battus par les vagues.
L'ombre tournante réunissant la terre, l'eau et le ciel dans un temps de soleil, d'étoiles, de mouvement.
Tout ça va infiniment sans commencement ni fin.
" Messieurs...
Oui Mademoiselle? Vous avez un problème ?
Je voulais vous faire une blague de très mauvais goût, voyez vous.
Laquelle ?
Je voulais... excusez moi Messieurs... vous demander s'il était possible de toucher vos matraques.
(rires) Mmh bien sûr, me dit l'un d'entre eux. Mais... reprend un autre... laquelle, car j'en ai deux...
Laissez moi voir. Je n'en vois pourtant qu'une accrochée à votre ceinture...
L'autre est bien là ( se touche l'entre jambe). Vous avez peut-être un peu trop bu mademoiselle?
Oui, mais là n'est pas la question, je dois vous avouer : les forces de l'ordre sont mon plus grand fantasme, ça n'est pas nouveau. L'alcool sans doute a du m'aider à oser venir vous parler.
Hum d'accord, mais quel âge avez vous? Ne sommes nous pas un peu vieux pour vous ?
Ca ne me dérange en rien, et j'ai x ans.
Et c'est votre ami avec vous ?
C'est un bon ami à moi. Y a t il un célibataire parmi vous ?
On est tous célibataires en déplacement, mais pas dans la vie...
Ah d'accord c'est très bien tout ça !
Après, il faut juste savoir ce qu'on veut.
Mais je crois qu'on le sait tous.
(rires) Dans ce cas...
(Nous nous quittons en rigolant)
A la sortie du concert, ils sont postés derrière des barrières de sécurité. Je les observe et nous échangeons quelques sourires. Ils sont quatre avec leurs petits uniformes bleutés, leurs beaux calots, leurs grandes chaussures et leurs matraques presque outrageantes. L'un d'entre eux, qui me parait être le chef me fait signe de venir. Je les rejoins pendant que la foule passe un pont.
Nous échangeons nos numéros, RDV demain soir pour jouer un peu.
(J'AI FAIT CA.)